Série: Embrouille à Mortecouille
Auteur: Carpentier
Editeur: Joker Editions
Une chronique BD : Génération BD
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La toute nouvelle série « Embrouille à Mortecouille » se compose de deux albums déjà réalisés. Le premier « Un cheval pour Marylady » est paru durant ce mois de mai 2007. Le second opus, « L’apprentie sorcière » nous sera proposé ultérieurement.
Etrange mélange entre féodalité, fantaisie et burlesque, la saga des Mortecouille nous est ici contée.
Dans le château de Mortecouille, la famille et les soldats assiégés résistent encore une fois de plus aux assauts des troupes de leur voisin le Comte d’Arbourg. Le dernier stratagème entrepris pour pénétrer les lieux, pourtant déjà testé par le passé par de célèbres guerriers, échoue lamentablement en raison d’un problème évident de vue du concepteur, néanmoins une distraction incroyable viendra changer le cours des événements.
La petite Cloette, fille mal aimée et maltraitée des châtelains est envoyée chercher son oncle, le baron de Maideuz pour quérir de l’aide. Durant son périple, elle rencontrera une série de personnages et de créatures étranges et découvrira également un secret de famille la concernant.
Les Carpentier nous proposent ici un « meltingpot » (voir aussi des mêmes auteurs, la série Du côté de chez Poje) à haute teneur humoristique sur fond de drame familial.
Le papa, Louis-Michel, dessinateur et scénariste, spécialiste émérite du style de l’école belge « gros nez » (il a eu le plaisir de participer à la réalisation de longs-métrages d'Astérix, Tintin et Lucky Luke), réédite un graphisme à succès déjà bien éprouvé en proposant ici, en sus, un florilège de personnages à nez plutôt typés.
Le scénario, d’un burlesque exemplaire, se veut surtout divertissant. Grâce au pastichage présent tout au long de l’histoire (on s’attend à tout moment à voir apparaître dans une case, Robin Dubois et le Shérif de Nottingham, les Schtroumpfs, Gargamel et Azraël ) et aux dialogues truculents ( Mais petite gourgandine … Sus à l’ennemi… ) l’album se lit avec étonnement, amusement et nostalgie.
Dessin et colorisation sont ici en symbiose, preuve que collaboration artistique et esprit de famille sont aussi compatibles (voir aussi le site internet du fiston, Laurent Carpentier : http://laurent.topgame.be).
Exemple d’espièglerie du scénariste appréciée par votre serviteur : présence de triplés assez enveloppés qui se succèdent au fil de l’histoire et qui se prénomment respectivement , Dikkebeuk, Grolard et Grobide.
Pour plus d’information sur la série, une consultation du site dédié à celle-ci s’impose : http://www.mortecouille.be
Bonne lecture aux aficionados du genre !
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