Série: Murena #6
Auteur: Delaby / Dufaux
Editeur: Dargaud
Une chronique BD : Génération BD
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Le chapitre VIème de la série Murena, devenue avec le temps la série phare de chez Dargaud éditions, est enfin paru durant ce mois de juin (le 2ème du nouveau cycle de 4 albums) ! Il s’intitule « Le sang des bêtes ».
Comme le suggère le titre, cet album plus violent que les autres nous fait vivre de nombreuses situations sanglantes. Les auteurs y ont mis l’accent sur le personnage principal, le patricien Lucius Murena qui, peu épargné par les manigances de la cour, bascule avec force d’un état assez passif (plutôt timoré et diplomate) à un état actif (combatif et impitoyable).
On peut y constaté aussi la toute-puissance de l’intrigante Poppée, devenue par calcul, l’épouse de l’empereur Néron, dont la mégalomanie va grandissante.
Un nouvel acteur de cette Rome antique nous est également présenté, il s’agit de Tigellin, un intrigant fonctionnaire impérial, qui, pour la petite histoire, aura connu cinq empereurs différents : Caligula, Claude, Néron, Galba et Othon.
Les deux anciens gladiateurs, Massam et Balba, se retrouvent pour un combat dans les égouts de Rome. Massam est blessé gravement et son sort se trouve entre les mains des dieux. Ayant découvert en utilisant la force, que sa bien-aimée (Actée) se trouvait dans un camp romain en Gaule. Lucius Murena prend la route avec ses compagnons, Balba et Evix pour la libérer. Mais certaines peuplades gauloises se sont révoltées. Actée a été enlevé et ….
Avec cet album, Dufaux semble nous inviter pour un temps en dehors de l’enceinte de Rome (quitter les machinations de la cour) afin de faire vivre de nouvelles aventures à nos fugitifs dans une Gaule en proie à des révoltes sanglantes. Il s’agit d’un récit très bien documenté : les amateurs d’histoire apprécieront tandis que les néophytes interrogeront un lexique bien utile proposé en fin d’album, (ce qui en fragmentera aussi la lecture).
Delbaby et Petiqueux parviennent une nouvelle fois à donner aux personnages les caractéristiques et les expressions fortes, nécessaires à la crédibilité du récit. Les décors sont aussi irréprochables. Ils nous livrent encore ici des planches d’une beauté « réaliste et antique ».
Si vous venez de découvrir la série, il vous faudra, afin de comprendre réellement tous les détails de l’histoire, prendre celle-ci par son début (voir le 1er chapitre – Le pourpre et l’or) et poursuivre par les albums intermédiaires.
Bonne lecture aux aficionados du genre !
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