Série : Vae Victis 15
Tome : Ambre à Alésia
Scénario : S. Rocca
Dessin : J.-Y. Mitton
Couleurs : C. Chéret
Editeur : Soleil
Voici le quinzième et dernier album de la série « Vae Victis » Ouf diront certains … et pourtant il ne s’agit pas de la fin physique de Ambre, héroïne rousse souvent dénudée (et oui encore une, c.f. la série Sophia), mais plutôt la fin du chapitre relatif à la guerre des Gaules qui aura été une des étapes obligées dans le parcours ambitieux de César vers son couronnement (les lauriers) d’empereur romain. Alors qui sait … ?
Rome, Ambre, jeune et belle esclave celte « rousse » entend César dévoiler ses intentions de conquérir la Gaule lors d’un banquet donné par le proconsul Crassus. Grâce à un jeune médecin étrusque appelé Milon qui la sauve d’un assassinat programmé, elle prend la direction de la Gaule afin de prévenir les peuples celtes du danger à venir. Elle croise sur sa longue route faite d’aventures, de révélations et de drames divers (amours, combats, barbaries, violes, enfantement, …) une série de personnages à multiples facettes.
Le dernier opus intitulé « Ambre à Alésia, Cursum perfico » commence lorsque après la victoire des Gaulois à Gergovie, Celtill le Vercingétorix et Ambre poursuivent avec leur cavalerie les légions de César sans parvenir à les anéantir. Le généralissime peut ainsi regrouper ses forces pour finalement triompher en faisant le siège d’Alésia (1er août 52 avant J.C.) de gaulois qui, en raison de traîtrises, n’ont jamais reçu les renforts espérés. Il prend ensuite la route du retour vers Rome avec troupes et esclaves (dont Ambre et Milon font distinctement partie).
Et pourtant comme disait un célèbre irréductible chef gaulois du monde de la bédé : « Alésia connaît pas ! »
Dès le premier album, même si le but premier avoué est d’abord de divertir, les lecteurs peuvent se rendre compte du travail de recherche historique fournit. N’oublions pas qu’il s’agit ici aussi d’un face à face de deux personnages ayant existés : Ambre ou Boadicae et César. Simon Rocca ( pseudonyme du scénariste aussi dessinateur né en 1945) nous convie à un récit intense, mais aussi très dense, sans concession : « barbarie et sexe à gogo ! » ; additionné d’un suspens haletant à rebondissements (autres réalisations : «Aathon, Bouffe-Doublon, etc.).
Les personnes sensibles à la cause féministe y verront peut-être aussi la lutte désespérée d’une femme pour son idéal de liberté .
Avec un dessin réaliste et précis dont la multiplicité des cases retranscrit bien la densité des actions du récit, Jean-Yves Mitton dessinateur actif depuis les années 60, a su conserver aux lecteurs, au fil des ans, un rendu des personnages quasi-inaltérable. La colorisation d’abord entre les mains de Brigitte Findakly,ensuite entre celles de Chantal Chéret (à partir du 3ème album) a connu une évolution certaine: passant de couleurs très fortes et contrastées à des couleurs moins vives mais plus réalistes.
Réalisations les plus récentes : « Les Survivants de l'Atlantique & Chroniques Barbares ».
Une œuvre passionnante qui risque de nous manquer !
Bonne lecture aux aficionados du genre !
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