Chronique BD: Edelweiss #

Edelweiss
♥ Coup de coeur ♥


Série: Edelweiss #
Auteurs: Lucy Mazel, Cédric Mayen
Editeur BD: Vents d'Ouest

Une chronique BD: Génération BD
 

Edmond, surnommé Monmon par ses amis, profite de sa belle jeunesse en cette période d’après-guerre (1947). Lors d’une soirée un peu mouvementée avec son copain Honoré, il fait la connaissance d’Olympe et une idylle naît très vite entre eux.

 

Comme tout couple qui se respecte pour l’époque, il faut prendre le temps de courtiser. Edmond veut prendre le temps d’obtenir une place correcte dans son usine avant de demande la main d’Olympe à son père mais cette dernière moins conventionnelle veut brûler les étapes. En découvrant la famille d’Olympe, Edmond comprend mieux la passion d’Olympe pour l’alpinisme, tous rêve de réitérer l’exploit de leur tante Henriette, elle qui avait réussi à gravir le Mont-Blanc. Edmond va lui-même découvrir la montagne, envoyé pour son service militaire aux Chasseurs Alpins… « grâce » à l’intervention de son beau-père !

 

Le retour à la vie civile ramène le couple à une vie plus austère. La mort d’un cousin parti tenter sa chance sur le Mont-Blanc et l’opération de sauvetage qui s’en est suivie va cependant bouleverser la monotonie du couple.

Edmond et Olympe vont profiter d’une opportunité professionnelle pour aller travailler à Annecy et lors d’une randonné, c’est le drame : Olympe tombe d’une petite falaise ou elle perd non seulement définitivement l’usage de ses jambes mais également le bébé qu’elle portait.

 

Fou de douleur, Edmond décide de réaliser quand même le rêve de sa femme ; atteindre le Mont-Blanc en la portant sur ses épaules…



C’est une bien belle histoire que nous racontent Mayen et Mazel qui pourrait se résumer comme ceci : l’amour est assez fort pour déplacer (ou vaincre) les montagnes !

 

Edmond et Olympe forment un couple classique et banal, avec leurs qualités et leurs défauts, si ce n’est cette passion exacerbée pour la montagne dans la famille d’Olympe.

 

Cette histoire pleine de poésie et de sensibilité est très bien servie par le dessin de Lucy Mazel avec une mention spéciale pour la manière dont elle colorie ses dessins. J’ai particulièrement apprécié la présence de planches pleines pages sans dialogue qui permettent d’encore mieux savourer la qualité des dessins. Le récit parvient à établir une relation entre la relation amoureuse et la passion pour la montagne, cette dernière se montre cependant bien plus cruelle…

 

A noter la présence de dessins des personnages vus par d’autres auteurs comme Baldetti, Mara, Munoz et Poupard…

 

C’est donc une très belle découverte que cet opus unique qui sort un peu des sentiers battus, je lui donne volontiers mon coup de cœur !

Identification (2)