La puissance et l'éternité
Dessinateur : Thierry Démarez
Scénariste : Valérie Mangin
Coloriste : Jean-Jacques Chagnaud
Editeur: Casterman
Alix est dans de sales draps, il faudrait presque même dire sales linceuls… En effet, on le croit mort à Rome tandis que le sénateur Barbarus, au service de la perfide Livie (épouse de l’empereur Auguste) va enfermer Alix et Khephren… dans la propre tombe d’Alix, sans nourriture et quasiment sans eau.
Livie qui a compris que Lidia protège la statue va la rejoindre dans sa résidence de campagne, elle fait chanter celle-ci en lui demandant son soutien en échange du retour d’Alix et de Khephren du royaume des morts.
Sa promesse tenue, Lidia emmène Livie vers les profondeurs de la terre où se trouve la déesse Cybèle, provoquant es scènes d’hystérie et de mutilations sur les galles. Cette scène d’allégresse prend vite fin quand les adorateurs d’Isis prônant un culte de vie et de résurrection vient s’interposer.
Khephren dans sa folie de devenir le plus puissant se jette sur la statue qui s’enfonce dans
Grâce à Enak qui a très chanceusement survécu de l’épisode précédent, le complot de Livie visant à s’emparer de la statue de la divinité Cybèle (dissimulée par Auguste et la tante de celui-ci, Lidia) afin d’obtenir le pouvoir éternel va être mis à mal par Auguste lui-même et ses fidèles…
la lave au grand désespoir d’Enak. Beaucoup de mort pour assouvir les plaisirs d’un conflit entre Auguste et Livie…
Par contre, Titus qui a appris que Lidia est sa mère profite enfin du moment où ses parents sont réunis…

Déjà le tome 7 pour la série Alix Senator, la trame reste bien construite et les rebondissements nombreux. Selon cet album, Khephren devrait être vraiment mort mais rien n’est moins sûr tant les auteurs prennent un malin plaisir à ressusciter les personnages (par exemple, Enak a déjà deux fois été considéré comme mort). Ici, ils poussent même le bouchon à faire ressusciter Alix de sa propre tombe…
Personnellement, je ne pleurerais pas la mort définitive de Khephren tant son caractère abject et son obsession pour Cybèle devenaient un peu lourds à la longue. Je crains malheureusement qu’on risque de le voir revenir.
Par rapport à la série originale, je trouve qu’Alix est souvent plus passif, subissant les événements plutôt que d’y participer plus activement. La rivalité entre Livie et Auguste tend aussi parfois à devenir un peu trop manichéennes voire un peu tirées par les cheveux. Ma compagne ferait le huitième de ce que Livie fait à Auguste que je demanderais la séparation !
L’histoire n’en reste pas moins très agréable et divertissante à la lecture, les dessins sont très réalistes et aident à plonger dans l’esprit de l’époque. Le coloris reste plus sombre par rapport aux récits originaux de Jacques Martin mais on ne peut pas dire que l’ambiance soit joyeuse vu les problèmes rencontrés par les héros du récit.
