Avis :

L’isekai est un sous-genre de la fantasy japonaise dont l'intrigue tourne principalement autour d'un personnage normal transporté dans un autre univers.  Un genre très en vogue pour le moment et Konosuba ne défraye pas à la règle en emportant notre jeune héros de 16 ans dans un monde de jeu de rôle typique qui devrait bien lui convenir. 

Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku o! (de son vrai nom) est, à la base, une série de romans de l’auteur Natsume Akatsuki d’abord parue en websérie en 2012 puis en light novel comptant 17 volumes ! Des adaptations: manga, animés et jeux vidéo ont suivi…. Mais ce sont les éditions Meian qui nous permettent de le découvrir chez le public français!

L’auteur nous embarque directement sans long discours dans l’explication des fondements du jeu de rôle. L’histoire commence comme dans le début d'une partie.  On crée son personnage et sa classe en fonction de ses caractéristiques.  Les classes de base : guerrier, mage, prêtre, voleur… En tuant des monstres, l’aventurier gagnera en expérience, point de vie et en compétences.   Jusque-là, rien de bien nouveau (surtout pour une rôliste ;D)…

Les deux personnage principaux ne débordent pas d’originalité : un nerd de 16 ans, banal et de niveau moyen mais avec beaucoup de chance apparemment (enfin, il est quand même mort de peur d’être écrasé par un tracteur, vive la chance !) et une déesse chargée de guider les jeunes morts au Japon, mignonne, excellentes caractéristiques mais par contre n’a pas beaucoup de chance (bin oui, se faire embarquer dans un nouveau monde avec le jeune qu’elle était sensée guider, pas de bol !).

Après un premier essai désastreux contre un monstre grenouille, nos deux aventuriers se rendent compte qu’ils ont besoin d’agrandir leur équipe afin d’avoir un soutien en plus et acquérir de l’expérience (et l’argent qui viendra avec l’accomplissement des missions).  Une archi-mage se montre d’abord.

J’avoue avoir souris au passage où l’archi-mage fait une démonstration de ses pouvoirs sur les monstres crapauds.  D’abord, il faut les retenir car le lancement d’un sort puissant prend du temps (véridique) puis une fois lancé, son sort destructeur lui fait perdre instantanément sa force l’empêchant de bouger.  De plus, c’est le seul sort qu’elle connaisse et veut utiliser !  Voilà pourquoi personne ne veut d’elle…

S’en suit la venue d’une guerrière un peu dérangée et perverse (toujours des filles, merci le « fan service »…) et de nouvelles aventures complètement barrées. Oui, j’ai compris le sens de ce shonen : « Ne te prends pas la tête ». C’est tout à fait ça, une belle bande de bras cassés qui se démènent comme il peuvent avec un bon gros côté fan service et une bonne dose d’humour.  Voilà le genre de manga qu'est Konosuba : Sois béni monde merveilleux.

L’empotée de déesse, le guerrier qui acquiert des compétences au fur et à mesure et qui s’en sert contre ses camarades, l’archi-mage puissante d’un seul sort explosif, et la jolie guerrière aux tendances douteuses vont aller de missions en missions, échouant ou réussissant au gré du vent, toujours en quête d’argent.

Dans le deuxième tome, nos héros font la rencontre d’un guerrier maître d’arme de niveau 37 qui a été envoyé par la déesse Aqua dans ce monde, peu avant leur venue.  Il va se donner comme mission de libérer Aqua de cette équipe de bras cassés… Poursuivant leurs péripéties, rencontrant de nouvelles personnes et renforçant leur lien d’équipe, tout cela nous promets encore de bons moments de lecture!

Le troisième tome paraitra le 10 septembre prochain.