Kagurabachi
Dessinateur : Takeru Hokazono
Editeur: Kana
Résumés :
Kagurabachi nous plonge dans un Japon contemporain où la magie et les sabres légendaires coexistent. Chihiro Rokuhira, fils du célèbre forgeron Kunishige, mène une vie paisible, apprenant l'art de la forge aux côtés de son père. Cependant, cette tranquillité est brisée lorsque des sorciers assassinent Kunishige et volent ses six épées enchantées, qui avaient autrefois mis fin à la guerre. Armé de la septième lame, Enten, Chihiro se lance dans une quête de vengeance contre les Hishaku, une organisation de sorciers responsables de la tragédie
Dans les deux premiers tomes, Chihiro affronte divers ennemis, dévoilant progressivement les mystères entourant les épées enchantées et les motivations des Hishaku. Il rencontre également des alliés, tels que Shiba, un ancien camarade de son père, et Char, une jeune fille dotée de pouvoirs spéciaux.

Avis :
Takeru Hokazono a commencé à créer des mangas pendant la pandémie de COVID-19, alors qu'il était à l'université. Son premier one-shot, Enten, publié en 2021, a remporté le 100e prix Tezuka. Il a ensuite publié plusieurs autres one-shots, explorant divers thèmes et affinant son style. Kagurabachi est né de son désir d'écrire une histoire de vengeance avec un protagoniste calme et sombre, inspiré par des œuvres telles que Naruto, Chainsaw Man et L'Attaque des Titans. La série a débuté dans le Weekly Shōnen Jump en septembre 2023 et a rapidement gagné en popularité.
Le scénario de Kagurabachi est centré sur la vengeance, un thème classique du shōnen, mais traité avec une profondeur émotionnelle notable. Chihiro est un protagoniste taciturne, dont la détermination est alimentée par la perte de son père et le désir de justice. Les antagonistes, notamment les Hishaku, sont présentés avec des motivations complexes, évitant le manichéisme.
L'intrigue mêle habilement action, mystère et éléments surnaturels, créant un univers riche et immersif. Les révélations sur les épées enchantées et le passé de son père en tant que forgeron ajoutent des couches de complexité à l'histoire, maintenant notre intérêt. Bien que le style soit particulièrement noir et glauque par moment, notamment lors des combats, l’humour est toujours bien présent grâce aux interventions de Shiba, son acolyte. Cela permet de garder le ton du shonen… La petite Char en particulier est vraiment trop mignonne comme personnage.

Le style artistique de Takeru Hokazono est dynamique et détaillé. Les scènes de combat sont particulièrement impressionnantes, avec une fluidité et une intensité qui captivent le lecteur. Les designs des personnages sont distinctifs, reflétant leur personnalité et leur rôle dans l'histoire. Les décors, bien que parfois minimalistes, servent efficacement l'ambiance sombre et mystérieuse du manga. Il est clair que le chara-design est clairement inspiré de Naruto. On retrouve pas mal de similitudes avec le monde de Masashi Kishimoto chez les sorciers qui se trouveront sur le chemin de notre héros.
J’ai été un peu confuse face à ce Japon d’après-guerre où les katanas et la sorcellerie sont bien présents bien qu’aux temps modernes. Mais finalement, ça fonctionne…
En conclusion, les deux premiers tomes de Kagurabachi posent les bases d'une série prometteuse, combinant action, émotion et un univers intrigant. Le mélange de thèmes classiques et d'éléments originaux, soutenu par un graphisme de qualité, en fait une lecture captivante pour les amateurs de shōnen. La série a déjà suscité un engouement notable, et il sera intéressant de suivre son évolution dans les prochains tomes.