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Le Dernier Pharaon
A sortie exceptionnelle, événement exceptionnel ! C’est ainsi que Dargaud avait convié la presse dans le magnifique écrin de l’Hôtel de Ville de Bruxelles pour présenter le nouveau Blake et Mortimer « Le Dernier Pharaon » ce mardi 28 mai.

Cérémonie dirigée de main de maître par Yves Schlirf, le Bourgmestre Philippe Close a rappelé l’attachement de la Ville de Bruxelles à la bande dessinée et ensuite les 4 auteurs ont répondu aux questions d’Yves Schlirf et des journalistes.
L’éditeur a rappelé que ce n’est pas une aventure classique, mais plutôt un one-shot séparé, une sorte d’ovni hors-série et qu’il n’est pas prévu actuellement de reproduire l’expérience ou de décliner d’autres aventures comme les « Spirou par… » sauf à voir dans l’avenir si une belle opportunité se présente.
François Schuiten a en réalité déjà été contacté il y a plusieurs années par Yves Schlirff pour aider Chantal De Spiegeleer a achevé l’album entamé par son mari René Sterne décédé inopinément en 2006. A l’époque, Schuiten s’est senti honoré mais aussi tétanisé, que pouvait-il ajouter ? Et donc cela ne s’est pas fait. Cependant, l’éditeur l’a relancé plusieurs fois ensuite, sans succès. Jusqu’à ce que Daniel Couvreur, journaliste au Soir, ne lui montre des notes de E.P. Jacobs où l’on parlait de Mortimer dans le Palais de Justice de Bruxelles. Ni une ni deux, cette fois, la tentation était trop forte pour encore résister à l’appel de son éditeur ! Et ce d’autant plus que l’éditeur lui a donné carte blanche : comme il veut (pas de script ou cahier des charges à respecter), avec qui il veut (ils seront donc finalement 4 dans l’équipe), pagination qu’il souhaite… Schuiten a finalement plongé, travaillant avec Jaco van Dormael et Thomas Gunzig pour le scénario, et avec Laurent Durieux pour la mise en couleur. Il a même été jusqu’à imposer un papier spécial, avec une difficulté d’impression car technique en UV, imprimé finalement en Italie durant 3 semaines !

Les auteurs ont pris la liberté de départ de vieillir les héros, peut-être aussi car le trait de Schuiten diffère fortement de celui de l’école jacobsienne !
L’idée de base part des échafaudages existant autour de Palais de Justice de Bruxelles depuis 32 ans déjà (sic !). Pourquoi ces échafaudages ? Les auteurs ont imaginé qu’il s’agissait d’une immense cage de Faraday protégeant les ordinateurs stockés dans le palais de Justice.
Avec Jaco van Dormael et Thomas Gunzig, ils ont ensuite planché à trois pendant 1 an et demi pour la narration et le découpage, Schuiten dessinant des croquis et esquisses au fur et à mesure. Ensuite près de 2 ans pour l’encrage et finalement la colorisation de Laurent Durieux, co-auteur car également dessinateur par ailleurs et ayant déjà travaillé par le passé avec Schuiten.

Chacun des protagonistes a abordé ce travail sans égo et en toute décontraction, la fleur au fusil, peut être inconscient mais restant fidèle à leur plaisir d’avoir lu Jacobs durant leur enfance. Peut-être finalement la solution trouvée pour éviter la pression face à cette reprise/hommage au maître E.P. Jacobs et face au grand Schuiten.
Sortie officielle ce mercredi 29 mai, plusieurs séances de signatures sont prévues à Bruxelles avec les 4 artistes : 29 mai avec Filigranes (Cercle de Lorraine), 9 juin avec Flagey (Café Belga) et 20 juin avec Brüsel (Cinéma Palace).
A noter également qu’un tram de la Stib (ligne 92) parcourt la ville sous les couleurs de Blake et Mortimer, une exposition se tient à la Maison Autrique jusqu’au 19/01/2020 et une expo-vente à la Galerie Champaka du 31/5 au 8/6.


(crédit photos tram: JJ Procureur)
Grand merci à Coraline Walravens pour l’invitation à cette conférence de Presse.

Créée par Bill WATTERSON le 18 novembre 1985, la série s'est terminée le 31 décembre 1995, après dix ans de parutions à raison d'une bande par jour, et d'une planche hebdomadaire en couleur. Elle a, durant cette période, connu un succès fulgurant, et été publiée par plus de 2 400 journaux de par le monde. À ce jour, plus de trente millions d'albums ont été imprimés, et Calvin et Hobbes sont devenus une nouvelle référence de la culture populaire.
La série décrit le quotidien de Calvin, enfant plutôt solitaire et très imaginatif, du double point de vue de Calvin lui-même et de son environnement, le comique naissant souvent de la différence de vision entre les protagonistes.
Aux yeux de Calvin, sa peluche, Hobbes, est une sorte de tigre anthropomorphe doué de parole et d'une personnalité propre alors que tous les autres personnages le voient comme un simple jouet. La série joue souvent sur cette double nature de Hobbes et l'ambiguïté n'est volontairement jamais levée.






















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