Cauvin: Sa dernière interview
Tel le 22ème de cavalerie, la rédaction de GénérationBD rend hommage à ce géant de la BD populaire qu’était Raoul.
(superbe hommage de l'ami Dav)
Vendredi, Maroulf rendait un vibrant hommage à son ami Raoul (ils habitent tous 2 la même ville).
Au retour de nos vacances, on a ressorti de nos valises cette dernière interview qu'on avait beaucoup aimé lors de sa diffusion:
Le 25 mai 2021, Raoul Cauvin donnait sa dernière interview à NoTele, bouclant ainsi la boucle car c’était sur cette chaine télé locale qu’il avait donné sa première interview…
Elle dure 25 minutes, mais honnêtement, le fan de son oeuvre gigantesque ne verra pas le temps passer !
Au revoir Raoul, on se retrouve très vite dans l’une de tes incroyables histoires…
Raoul Cauvin:
"Les prix ne servent à rien, c'est un circuit fermé, les gens n'en ont rien à cirer, ce qu'ils veulent, c'est une série qui les amusent et c'est tout. Les prix, ça les intéressent pas...
Ce qu'on m'a toujours reproché, c'est d'être un auteur populaire, Jean Van Hamme est comme moi d'ailleurs, plus vous vendez, plus vous êtes mauvais, on était pas bien vu de l'élite parisienne, pourquoi ? Parce qu'on est des vendeurs.
Macherot est passé par là aussi, avec Goscinny, une fois que vous vendez, c'est que c'est de la merde...
Je le dis comme ils l'ont dit, hein, alors oui, je revendique d'avoir été considéré comme populaire et je les, j'suis poli, et je les enquiquine tous ! ( rire)"

Marcel Gottlieb, dit GOTLIB (né le 14 juillet 1934 à Paris et décédé le 04 décembre 2016) est un auteur de bande dessinée français, surtout connu pour ses histoires humoristiques (Gai-Luron, Les Dingodossiers, La Rubrique-à-brac,Super-Dupont ou encore Hamster Jovial ...) et les nombreuses pages qu'il a publiées dans deux importants mensuels qu'il a créés dans les années 1970, L'Écho des savanes et Fluide glacial.
GOTLIB est un maitre de l'humour noir, ce qui lui permet d'aborder des thèmes qui lui sont chers, parfois de manière satirique envers lui-même, jetant le discrédit sur son propre humour qu'il désigne avec ironie « fin et sophistiqué ». L'ensemble de sa création se caractérise
par ce que Thierry GROENSTEEN nomme une « euphorie citationnelle » propre à susciter le rire chez le lecteur, et qui consiste à truffer ses pages de références tant cinématographiques que littéraires ou picturales.
On terminera cette Ode au maitre par sa célèbre blague: « Comment vas-tu.. yau de poêle ? »